Le
Parti de l'Istiqlal (PI ; en arabe
حزب الإستقلال, en français, « Parti de l'indépendance ») est l'un des partis politiques marocains ayant joué un rôle préponderant dans le paysage politique marocain, fondé le
10 décembre 1943. Il est membre de l'Internationale démocrate centriste.
Monarchiste nationaliste défenseur de l'Islam et du « Grand Maroc », il lutte dans les Années 1950 pour le retour du sultan Mohammed Ben Youssef exilé par les autorités françaises du Protectorat. Certains de ses militants sont emprisonnés ou contraints à l'exil
En 1956, il constitue le soutien principal bien que remuant du premier gouvernement marocain post-colonial.
Sa principale figure fut Allal El Fassi.
- Secrétaire Général: Abbas El Fassi.
- Présidente de la femme Istiqlalienne: Naima Khaldoune.
- Secrétaire Général de la jeunesse Istiqlalienne: Abdellah Bakkali.
Historique
La création du parti de l'Istiqlal est intimement liée à l'éveil de la conscience nationale et à la volonté ferme de recouvrer la souveraineté du
Maroc. Cette lutte pour l'indépendance a conduit à une structuration progressive du mouvement national et finalement à la création officielle du parti de l'Istiqlal le 11 janvier 1944, suite à la présentation du
Manifeste de L'Indépendance et de la Démocratie. Depuis cette date, l'action du parti de l'Istiqlal s'articule autour de trois axes fondamentaux: la défense de la légitimité, le défense de l'unité, la défense de la liberté.
- La défense de la légitimité s'est manifestée notamment par l'Appel du Caire du 20 août 1953, lancé par Allal El Fassi en faveur du retour du Souverain légitime et de l'indépendance du pays. Elle s'est également traduite dans le combat mené par le parti de l'Istiqlal pour doter le pays d'une constitution démocratique (deuxième objectif du Manifeste du 11 janvier 1944), et finalement dans sa lutte pour la tenue d'élections libres et transparentes de façon à offrir au pays des institutions politiques crédibles et efficaces.
- L'unité constitue également un objectif déclaré et permanent du parti de l'Istiqlal, objectif intimement lié à la lutte pour l'indépendance du Maroc qui ne pouvait se concevoir en dehors d'une large unité territoriale. Aussi, le parti a-t-il d'abord rejeté le découpage territorial établi par le Protectorat. Il a ensuite oeuvré pour la récupération de l'ensemble des territoires marocains (appel de Allal El Fassi du 25 mars 1956), qu'ils soient du sud (Sidi Ifni, Tarfaya, Sahara occidental) ou encore du nord (Sebta et Mellilia et les îles méditerranéennes). Le parti de l'Istiqlal a également oeuvré en faveur de l'unité de la nation marocaine en défendant "l'humanisme marocain" qui vise à sauvegarder l'identité nationale dans sa diversité culturelle (arabe, amazigh et africaine), et en luttant contre toutes formes de communautarisme. Il a également milité pour l'unité du mouvement national, lors de sa lutte pour l'indépendance, et pour l'unité des forces démocratiques à travers la création de la Koutla Nationale en 1970 puis de la Koutla Démocratique en 1992.
- Enfin, la lutte pour la liberté a toujours constitué le point nodal du projet de l'Istiqlal. Ainsi en a-t-il été, concernant la garantie des libertés individuelles (promulgation du Dahir du 15 novembre 1958 relatif aux libertés publiques sous le gouvernement balafrej), ou s'agissant du respect des droits de l'homme dans le monde arabe en 1971), ou encore de la défense de la liberté économique (promotion de l'initiative privée dans le cadre d'une économie mixte), mais également en ce qui concerne la libération des citoyens de l'analphabétisme, du chômage, de la pauvreté, de l'exclusion ainsi que la promotion des droits de la femme et de la famille (code du statut personnel, code de la famille...) qui constituent ainsi des préoccupations constantes dans l'action du parti.
A la suite de l'accession du Maroc à l'indépendance, l'Istiqlal, appelé à former un gouvernement, est aux prises à des querelles intestines, qui mènent à une scission, en 1960 : l'aile gauche de Mehdi Ben Barka se sépare alors du parti pour former l'UNFP, tandis que l'aile droite d'El Fassi et de Balafrej garde le nom d'Istiqlal. Ecarté du pouvoir en 1963, l'Istiqlal constitue un Front national, avec l'UNFP, pour donner davantage de poids à l'opposition politique. Le parti participe au gouvernement d'Ahmed Osman, devenant ainsi le second parti marocain. Cette section est vide, pas assez détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !
Représentation législative
Législatives de 2002:
- Représentants: 60 députés.
- Conseillers: 52.
Législatives de septembre 2007 :
Cette section est vide, pas assez détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !Représentation au sein du gouvernement marocain
Parmi les 34 ministères et secrétariats d'État, le Parti de l'Istiqlal en est majoritairement à la tête de 9 :
- Karim Ghellab, ministre de l'Équipement et du Transport
- Mohamed Saâd Alami, ministre des Relations avec le parlement
- Ahmed Toufiq Hjira, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé du logement et de l'urbanisme
- Abdelkebir Zahoud, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Aménagement du territoire, de l'eau et de l'environnement.
- Yasmina Baddou, ministre de la Santé.
- Nizar Baraka, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Affaires économiques et générales
- Ahmed Lakhrif, secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération.
- Abdeslam Al Mesbahi, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement de l’espace, chargé du développement territorial.
- Abdellatif Maâzouz, ministre du Commerce extérieur.
En quelques mots
Le parti de l'Istiqlal se distingue par le nombre de ses adhérents qui avoisine les 250 000. Il bénéficie du prestige qui lui est associé en raison de sa lutte pour l'indépendance, combat qu'il a partagé avec le parti de Choura et le Parti communiste. Le parti de l'Istiqlal pâtit depuis plusieurs décennies de la mainmise de l'élite d'origine citadine (Fès, Oujda Rabat, Salé, Tétouan, Tanger, Marrakech, Safi...) sur les instances dirigeantes. Néanmoins cette analyse largement répandue est souvent ignorée ou remise en question par la majorité de l'électorat.
Liens externes
Voir aussi